Mi Tierra

J'aurais tant voulu vous raconter mon voyage en image, j'avais toutes les photos possible et imaginable pour m'épargner la rédaction que je juge trop contraignante sous les cieux de Brazzaville. Voila que la vie 2.0 Congolaise me montre son vrai visage, il faut s'armer d'une patience sans nom pour charger une photo, alors dix je ne vous dis même pas.
Bref, j'avais remarqué depuis un moment déjà qu'il me manquait quelque chose mais je n'arrivais pas à savoir quoi exactement. Je souffrais d'un mal non identifié qui à chaque apparition me montrait le vide de mon existence. Mon frère ce génie lui n'a pas tardé a trouver la solution à ce petit blues persistant en me proposant d'aller rejoindre ma soeur en Afrique.
J'ai tout de suite adopté cette idée et je me suis mise à chercher les activités que je pourrais faire une fois sur place. J'ai appris en lisant une interview de Bath Sheba Makoumbou, une artiste peintre Congolaise que le Festival Panafricain de Musique allait avoir lieu à partir du treize juillet. Cette information a doublé ma motivation et m'a poussé a me tourner vers toutes les agences de voyages de la place de Paris. Sur les conseilles de mon papa Léki qui ne jure que par cette compagnie, j'ai appris que ECAIR étant l'un des partenaires de l'événement, pratiquait des tarifs préférentiels pour les festivaliers. J'ai donc décidé de tester leurs services pour mon plus grand plaisir.
Le vol a été des plus agréable, je déplore simplement l'absence des mets typiquement Africain que je m'attendais à déguster durant le voyage, en lieu et place nous avons eu droit à du poulet et de la purée(je déteste la purée). Le service était impeccable, des hôtes et des hôtesses toujours à l'écoute, sourire aux lèvres oui, un parfum de Brazza flottait déjà dans les airs. Une fois l'avion posé, il me restait l'épreuve des bagages, si vous saviez à quel point je déteste cet instant ou il faut attendre sans fin...Une fois les valises en main, j'ai humé le parfum de ma terre natale, je ne sais pas trop comment vous le décrire le seul mot qui me vient à l'esprit c'est Paradis. Enfin chez Moi, libre d'être qui je suis de me vêtir sans être toisé par une femme mal dans sa peau se cachant derrière son statut de responsable, libre de parler la langue qui me passe par la tête sans craindre l'incompréhension de mes interlocuteurs, déchargée de toute cette bienséance que m'impose la vie européenne. Libre...
A peine les valises posé au domicile, je partais à la rencontre de mon petit papa ou ma soeur m'avais déposé tel un colis. C'est d'ailleurs en ces termes qu'elle avait parlé de moi à mon petit père qui, étant absent des locaux lors du passage de ma soeur, pensait vraiment trouver un pli sur son bureau. Il fallait voir sa surprise quand son colis s'est avéré être une femme d'un mètre soixante douze et bip bip kilos. L'hospitalité Congolaise allait commencer.
J'avais rêvé de ma première bouteille de jus et je me faisais une joie de boire une grenadine bien frappé mais, arrivé au restaurant chez Maman Célé dans la rue Polo Kamba, il n'y en avait plus. Je me suis contenté d'une bouteille de Fanta orange.
Mon petit père lui a roulé en Mutzig comme on dit ici.
Le plus bon restait à venir, j'ai sauté tel une affamé sur une assiette de "Maboké" du poisson en papillote accompagné d'un délicieux Saka-Saka "Pondu" et du chikwang. Je me suis sentie éternelle, je ne pouvais pas mourir, mon paradis était là face à moi eh Dieu !!!
J'ai volontairement décidé de ne pas vous montrer l'état de mon plat après que "j'eusse" fini...
Sur le chemin du retour, nous avons croisé cette locomotive qui pendant un quart d'heure s'amusait à aller et venir bloquant ainsi la circulation dans les deux sens sans qu'un seul de mes compatriote ne se mette à râler, le fameux flegme anglais avait donc des adeptes sous ces cieux-ci et je ne le savais pas ? en tout cas après ce petit incident là j'avais compris que j'étais au Congo. J'ignorais encore que ma vie 2.0 allait aussi subir des coups, des chocs, des changements que nul ne considérerait comme étant important. Bref j'ai mis deux semaines à vous écrire ce billet car je chargeais une photo par jour.
Suis-je verte de rage pour autant ? non à quoi ça sert de pester quand je peux m'occuper l'esprit en regardant toutes ces choses rares et riche que l'Europe ne m'offre pas.
Soyez donc patient les amours, des billets viendront dans les mois qui suivent, pour le moment je fais ma Congolaise, j'avance au rythme que m'impose mon pays sans brancher. Pensez de votre côté à sortir couvert quoi que vous fassiez, oui même sous la canicule les amours protégez vous. On se dis à tantôt les YGB.
xoxo

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